Tribune d’expression libre pour Rambouillet Écologique et Citoyenne

Maintenir vivant notre centre, cœur de ville

En période de fêtes, les cœurs des villes historiques comme Rambouillet deviennent des lieux privilégiés de rencontre et de convivialité.

Or, notre centre-ville est touché par la dévitalisation bien décrite par l’inspection des finances dans son rapport de juillet dernier : « Avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche fortement les centres des villes moyennes en France. Ce phénomène de dévitalisation des centralités urbaines, bien que contrasté d’un territoire à l’autre, devient préoccupant tant le commerce participe à la vie de la cité et la façonne en grande partie. » Ce même rapport confirme « qu’il ne peut y avoir de vitalité commerciale en centre-ville sans un équilibre à préserver entre périphérie et centralité. » Pourtant, les actuelles majorités municipales et d’agglomération, en promouvant les extensions de Carrefour, du Brayphin et de la ZAC Bel-Air-la-Forêt, mettent en péril la vitalité du centre-ville. Nous nous opposons concrètement à ces aberrations économiques et urbanistiques.
Le rapport rappelle aussi à juste titre que « si le commerce est d’abord l’affaire des commerçants, il revient aux élus, responsables de la ville et de l’intercommunalité, d’engager et de mettre en œuvre une stratégie globale adaptée à la situation de leur territoire et de leurs centralités. » Il n’y a donc pas de fatalité. Nous proposons un projet volontariste pour harmoniser en centre-ville les fonctions de lieu de rencontre et d’animation, de zone marchande, de site patrimonial et touristique. Organisons avec les commerçants une gestion du foncier, pour une meilleure coordination de l’offre commerciale.
Repensons les circulations, réfléchissons à la place du stationnement auto et à ses tarifs. Aménageons une ville amie des vélos et des piétons : sécurisons les passages piétons et réalisons des voies séparées pour les vélos. Rendons plus souvent piétonne la rue de Gaule, et adaptons la desserte en transports en
commun. Nous verrons notre centre-ville devenir une zone de rencontre plus attractive, accessible et partagée par toutes et tous. Joyeux Noël et belles fêtes de fin d’année !
Marie Anne POLO de BEAULIEU
David JUTIER

 

Rambouillet, une urbanisation qui dérape…

26 648 personnes : c’était la taille de la population de Rambouillet en 2013 (INSEE)…

29 400 personnes : c’est l’objectif visé par le maire pour 2020, soit une hausse de 1,5 % par an. C’est trois fois plus rapide qu’en Île‑de‑France, et que lors des mandatures précédentes à Rambouillet.

Plutôt que d’expliquer ses choix, le maire communique un chiffre farfelu de + 0,75 % par an et parle de « croissance maîtrisée ». Les très nombreux chantiers livrent un témoignage bien différent : avec près de 200 nouveaux logements par an, Rambouillet est bien en train de tripler son rythme démographique. Cet afflux pourrait être un signe réjouissant de dynamisme de notre ville. Il n’en est rien, et la réalité est très inquiétante. En effet, ce n’est pas en soi l’accueil de nouveaux et nouvelles habitant-es qui nous préoccupe, mais le décalage entre l’augmentation soutenue de la population et la stagnation, voire la dégradation, de l’offre de services : transports, voiries, accueil scolaire, services de santé, etc.. Compter plus d’habitant-es nécessite de proposer plus de services, pour conserver une qualité de vie au quotidien équivalente à celle que nous connaissions à Rambouillet. C’est bien l’inverse qui se produit depuis deux ans : la population s’envole, pas les services qui devraient aller avec.

Une telle augmentation de la population ne correspond pas davantage au développement économique de Rambouillet, au point mort (les deux tiers des actifs de la ville travaillent déjà ailleurs que sur le bassin d’emploi de Rambouillet). Le maire et le président de l’agglomération persistent dans l’erreur de la ZAC de Bel‑Air‑la‑Forêt, et laissent disparaître les outils de développement économique réels : fermeture de la maison de l’entreprise et de l’emploi, grandes difficultés de la plate-forme d’initiative locale, site industriel transformé en résidence…

Nous voulons aussi rappeler l’importance d’un urbanisme raisonné et concerté pour faire face au mieux aux catastrophes naturelles. La nature sera toujours plus forte que les envies de nouvelles constructions. Nous nous sommes évidemment portés aux côtés des habitant‑es de Groussay dès le début des crues, et nous redisons ici notre totale solidarité à toutes et tous les sinistré-es des inondations.

Marie Anne POLO de BEAULIEU

David JUTIER

Budgets 2016 : toujours plus loin de l’intérêt général et des biens communs.

La ville de Rambouillet et son agglomération s’apprêtent à voter leurs budgets 2016. Nous dénonçons les choix et les priorités du maire et du président de l’agglomération. Pour financer les grandes structures de prestige, au prétexte de leur « participation au rayonnement de notre ville », ils sacrifient les équipements de proximité et les services publics. Le président de l’agglomération imagine pouvoir accueillir les hypothétiques J.O. de Paris 2024 et s’apprête pour cela à dilapider 18 millions d’euros d’argent public pour construire une piscine olympique. Il dépense deux millions d’euros pour acheter un siège pour l’agglomération, mais il refuse après achat de financer sa mise en service. Dans le même temps, la mort de la maison de l’entreprise et de l’emploi de Rambouillet n’a suscité aucune réaction de sa part, alors qu’il exerce la compétence économique sur le territoire. De même, le maire déséquilibre le budget municipal pour faire fonctionner le pôle culturel pharaonique de « la Lanterne ». Tous deux, ils choisissent par contre de :
• abandonner l’élargissement du pont de la mare aux moutons,
• ne pas soutenir la rénovation des logements collectifs de la Louvière par l’Opivoy,
• planifier la destruction des zones de sport et de loisir à la Louvière,
• délaisser l’hôpital public,
• refuser notre proposition d’installer une maison médicale,
• ne pas construire de nouvelles cantines, malgré la pression démographique qu’ils provoquent eux-mêmes,
• ne pas sécuriser les trottoirs et les voies cyclables,
• mettre les agents publics sous pression par une gestion des ressources humaines et des restrictions de personnel insupportables,
• mais d’augmenter les impôts locaux…

De plus, leur politique économique est plombée par l’échec de la ZAC du Bel-Air-la-Forêt, qui se vend si mal. C’est pour cela que nous avons déposé un recours au tribunal administratif contre le projet de village de la voiture, et que nous soutenons l’installation d’un pôle agricole de proximité qui permettrait, lui, de créer des emplois et de clore cette ZAC. Il ne mettrait pas les petits commerces en danger, au contraire des extensions des grandes surfaces de périphérie. Rejoignez-nous.
Marie Anne POLO de BEAULIEU
David JUTIER
Rambouillet Écologique et Citoyenne