
Orientation budgétaire : quelle perspective ?
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Comme il le rappelle souvent, il doit faire face à des réductions des dotations de l’État plus importantes qu’avant, combinées à une augmentation des contributions de notre commune imposées par la loi. Cependant sa trajectoire budgétaire nous amène à une certaine vigilance. Car d’après la ligne retenue, nous arriverons en fin de mandature, en 2020, en ayant beaucoup tiré sur la ficelle. Pour que cela tienne, il faudra que Rambouillet ne connaisse aucun accident de parcours.
En effet, en ce qui concerne notre budget principal, notre épargne nette doit se situer en fin de mandat autour de 1,50 M€, quand le seuil minimum recommandé pour une commune comme la nôtre est 2,50 M€ pour assurer une capacité d’investissement permettant au moins le maintien en l’état de nos infrastructures. Notons au passage, par rapport à ce seuil, que pour 2017 une épargne nette de seulement 885 000 € est prévue. Et notre fonds de roulement – qui était certes confortable – aura lui diminué entre 2016 et 2020 de 90 % (de 11,40 M€ à 1 M€). Ce alors que dans le rapport d’orientation budgétaire de l’an dernier, le Maire nous présentait une diminution de ce fonds de roulement entre 2016 et 2020 qui n’était « que » de 48 %. Qu’en sera-t-il l’an prochain ?…
Du côté des rentrées, si après 3 années consécutives d’augmentation de vos impôts communaux de 2,5 % par an, Monsieur Robert n’a pas prévu d’augmentation pour la dernière année du mandat en 2019 à bon escient électoral, il prévoit cependant cette année-là de recommencer à contracter des emprunts. Emprunts qui ne pèseront que sur les budgets de l’équipe municipale suivante, qui se voit notamment imposer une prévision d’emprunt de 2 M€ sur son budget 2020.
Bref, ses prévisions budgétaires peuvent faire craindre que notre Maire léguera à l’équipe municipale suivante une situation sans marge de manœuvre autre que des choix brusques et douloureux…
Lorsqu’on tire un bilan global (dit « consolidé ») de notre budget principal et de nos budgets secondaires (Culture, Eau potable, Assainissement), les résultats paraissent un peu meilleurs, mais il est impossible de transférer des recettes des budgets « rentables » (ceux de l’eau) vers notre budget principal. Et il faut savoir que cette image budgétaire plus positive se fait entièrement sur le dos des consommateurs d’eau Rambolitains, qui payent un tarif particulièrement élevé : 57 % plus cher que la moyenne nationale selon la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau.
Quant au bilan « consolidé » des contribuables Rambolitains, il est à mettre en regard : 3 années de taux d’imposition à + 2,5 % et ce tarif de l’eau au niveau communal, une taxe foncière augmentée l’an dernier de 66 % par les élus départementaux et 8 % d’augmentation par an en 2018 et 2019 actuellement prévus pour le taux d’imposition intercommunal.
Tribune du 10 mars 2017