Commencé en novembre 2022 avec l’exposition photo de Letizia Battaglia, le Festival Italie se clôturera avec une autre exposition, d’œuvres picturales cette fois-ci, « Solutions imaginaires » de Giorgio Silvestrini.
Du 8 juillet au 17 septembre 2023 au palais du roi de Rome.
Né en 1985 à Palerme, Giorgio Silvestrini s’est formé à l’académie de Brera à Milan, puis à l’école d’art de Cergy et aux Beaux-Arts de Paris. Il a également
bénéficié en 2016 d’une résidence à la Casa de Velázquez à Madrid, institution française qui vise à promouvoir la coopération et les échanges
artistiques, culturels et universitaires.
Giorgio Silvestrini peint des compositions réalisées à partir de matériaux qu’il collectionne dans son atelier. Il utilise des objets communs du quotidien – des tissus, du papier coloré, des bibelots, des marionnettes et des mannequins, des masques -, des objets insolites et inattendus dans
des oeuvres picturales, pour en faire des natures mortes. Il manipule, brise et réassemble les objets pour créer de nouvelles images. Il opère alors
par agencement et recomposition minutieuse avec uniquement de la peinture à l’huile.
Les oeuvres de Giorgio Silvestrini, peintes à partir de la réalité, sont poétiques.
Elles évoquent des songes éveillés, un univers magique qui trouve ses racines dans la peinture métaphysique, le réalisme magique et dans le surréalisme. La peinture métaphysique est un mouvement artistique italien fondé en 1917 par Carlo Carrá, Alberto Savinio et Giorgio De Chirico à Ferrare, au nord de l’Italie. Ce mouvement s’efforce de représenter ce qui se trouve au-delà de l’apparence physique de la réalité, au-delà de l’expérience des sens, il a précédé le surréalisme. Quant au réalisme magique, il s’agit d’un courant artistique de la première moitié du XXe siècle bâti sur la rencontre de la réalité et du surnaturel.
Ainsi, Giorgio Silvestrini tire ses inspirations de Giorgio De Chirico mais aussi de Felice Casorati, Mario Sironi, Francisco de Zurbarán… Il s’intéresse surtout à l’attitude qu’ont ces artistes envers la réalité de tous les jours, leur regard qui remet en question, leur capacité à observer ce qui nous est proche comme si nous les voyions pour la première fois. À travers ses propres oeuvres, Giorgio Silvestrini cherche à provoquer une ambiguïté et à laisser une trace émotionnelle (espoir, apaisement, joie, sérénité…) dans la conscience des spectateurs.
Pour en savoir plus sur le processus de création de Giorgio Silvestrini, n’hésitez pas à visionner l’interview réalisée par les services municipaux :