Tribune d’expression libre pour Rambouillet Renouveau

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Jean-Luc Trotignon - Dominique Santana - Jean-Pierre Blanchelande

 

 

 

Tribune de décembre 2018 – Parution dans le Rambouillet Infos n°310 –

La piscine prend l’eau

 

La piscine de Rambouillet a été construite dans les années 60. Après 50 ans de bons et loyaux services, il était normal d’envisager sa rénovation, au vu de sa vétusté et de l’augmenta­tion de sa fréquentation. Entre temps, la communauté de communes deve­nue communauté d’agglomération en a repris la charge.

La qu

estion s’est alors posée d’amélio­rer la piscine actuelle ou de construire ailleurs un équipement neuf là où plus d’espace était aisément disponible, avec un accès simple en transports en commun ainsi qu’en voiture, comme par exemple, à l’emplacement prévu pour le village automobile dans la zone du Bel Air-La forêt. Après moultes ré­flexions et débats entre élus majori­taires, le choix a été fait par le Conseil communautaire de rénover le bâti­ment cinquantenaire, sans ajouter aucune place de stationnement alors qu’il s’agissait d’en augmenter la fré­quentation et d’accueillir du public (jusqu’à 300 personnes) pour assister à des compétitions.

Au-delà de ce choix, le coût impor­tant des travaux posait également question. Plusieurs fois en conseil communautaire, notre président de groupe s’était interrogé sur la perti­nence d’ajouter au projet les infrastruc­tures nécessaires à l’accueil de com­pétitions officielles, option aggravant nettement le coût global du nouvel équipement. En effet, quel intérêt véritable y a-t-il de pouvoir assister à quelques compétitions de natation par an pour les habitants du sud-Yvelines, alors qu’ils peuvent déjà le faire s’ils le souhaitent à une demi-heure de Rambouillet : à Chartres. Il s’agissait bel et bien à nos yeux d’une dépense de prestige, flatteuse pour les seuls élus de la majorité de Rambouillet qui étaient à la manoeuvre, mais ne répondant à aucun besoin réel de la population, au moment où l’espace culturel « La Lanterne » était déjà en cours de réalisation.

Et plus on a avancé dans le temps, plus le choix de rénover l’ancien bâtiment de la piscine a laissé perplexe. En effet, le chantier promis devait permettre de laisser la piscine ouverte et utilisable par le public pendant quasiment toute sa durée. Or, d’incidents de chantier en incidents de chantier, nous nous re­trouvons avec une piscine totalement fermée depuis de longs mois… et pour combien de temps encore ? Le dernier incident en date a révélé qu’une bonne partie de la toiture d’origine de 1964, celle qui se situe au-dessus du fameux bassin olympique, devait finalement être démolie pour être reconstruite pour cause de fuites. Elle vient de conduire les élus de Rambouillet-Ter­ritoires à octroyer une « rallonge » de 1, 6 M€ TTC… La prévision actuelle du coût total de cet équipement est donc passée à 20 M€ TTC.

Espérons que ce soit le dernier ava­tar et que ce projet olympique ne de­vienne pas « pharaonique » !

Tribune du 23 novembre 2018

 

 

 

Tribune de novembre 2018

Le 25 mai dernier, dans la salle du conseil municipal, le maire a organisé une première cérémonie de remise de cartes d’électeurs à de jeunes nouveaux électeurs, ce qui présente un intérêt civique certain.

Malheureusement, les élus d’opposition n’y étaient pas invités et seuls des élus de la majorité étaient présents, ainsi que des conseillers de quartier qui sont désignés par le maire. Pourtant, lors de l’accueil annuel des nouveaux habitants, c’est de façon tout à fait républicaine que l’ensemble des élus est convié.

Se réserver l’accueil des nouveaux électeurs, quand on a déclaré officiellement être candidat à sa succession aux prochaines élections municipales, comme l’a déjà déclaré monsieur Robert, est regrettable.

Le président du groupe « Rambouillet Renouveau », Jean-Luc Trotignon, l’a reproché au maire lors du conseil municipal du 5 juillet dernier. Ce ne sont pas les excuses avancées ce soir-là qui changent la donne : il s’agirait d’un oubli.

Ne pas avoir le réflexe d’inviter systématiquement les élus d’opposition à toute manifestation municipale constitue un grave manquement à l’esprit républicain.

 

Tribune d’août 2018 – Parution dans le Rambouillet Infos n°307 –

 

Contrôle des comptes : Rambouillet dans l’illégalité depuis 18 ans

Depuis avril 2000, la ville de Rambouillet avait l’obligation de créer une commission de contrôle des comptes, comprenant des élus d’opposition, que ni Monsieur Larcher ni Monsieur Robert n’avaient créée. Notre président de groupe, découvrant cette règle de son côté il y a quelques mois, l’a donc exigée pour la mairie comme pour notre communauté d’agglomération lors du conseil municipal du 7 juin. Notre maire et président de Rambouillet Territoires, contraint au respect de la légalité, s’y est engagé.
En effet, les articles R.2222-1 et 3 du code général des collectivités territoriales imposent, dans toute commune comme la nôtre ayant plus de 75 000 € de recettes de fonctionnement, la création d’une commission de contrôle des « comptes détaillés des opérations de toute entreprise liée à la commune par une convention financière comportant des règlements de compte périodiques ».
Cela concerne pour Rambouillet le contrôle des entreprises qui sont en charge de nos délégations de service public dans les domaines du stationnement, de l’eau, de l’assainissement, de nos cantines, de nos transports scolaires, de notre marché… Cela concerne aussi toutes les sociétés d’économie mixte et les sociétés publiques locales avec lesquelles la commune a pu passer de tels contrats ou conventions. Enfin cette commission doit également contrôler toute entreprise ou organisme bénéficiant de prêts ou de garanties d’emprunt de la part de notre ville.
Le CGCT prévoyant que c’est le conseil municipal qui doit créer cette commission sans plus de précisions, Jean-Luc Trotignon a également exigé que cette commission respecte le principe légal de la composition des commissions « ordinaires », à savoir le respect de la proportionnalité des différentes sensibilités du conseil municipal. Elle a donc été créée au conseil municipal de juillet avec la présence d’un élu de chacun des groupes d’opposition en son sein.
Dans une ville comme la nôtre qui a connu dans sa délégation de service public des ordures ménagères le lamentable scandale judiciaire du SICTOM et du SYMIRIS (devenu SITREVA), et ses près de 14 millions d’euros de déficit (que les usagers du Sud-Yvelines ont été contraints de compenser par une augmentation pérenne de 90 à 100 % de leur taxe ordures ménagères en 2002), il est étonnant que cette affaire n’ait pas servi de leçon et que la légalité n’ait pas été respectée par Messieurs Larcher et Robert au sujet du contrôle de ces comptes.
Toujours est-il que cela balaye définitivement l’argument brandi par nos maires lors des conseils municipaux où l’opposition leur reproche des mauvais choix aux conséquences lourdes (marché économiquement catastrophique de Beausoleil, emprunts toxiques…) : « ni le Préfet et son contrôle de la légalité, ni la Trésorerie, ni la Chambre régionale des comptes, etc… n’ont signalé d’anomalie pour ces décisions, donc nous sommes dans les clous ». Or cela faisait 18 ans que la mairie de Rambouillet n’était pas dans les clous en matière de contrôle de ces comptes, et toute la liste des contrôleurs patentés n’avaient encore une fois rien vu d’anormal !

Tribune du 31 août 2018

Tribune de mai 2018 – Parution dans le Rambouillet Infos n°305 –

 

Impôts : l’occasion manquée du maire

 

Marc Robert s’est fait élire en 2014 en promettant la stabilité fiscale jusqu’en 2020, sans augmentation de nos impôts locaux pendant 6 ans. Or, quelques mois après son élection, reniant cet engagement électoral, il a expliqué que la situation financière de la ville était intenable sans augmentations d’impôt, en raison de nouvelles décisions de l’État impactant les collectivités territoriales à un point impossible à prévoir avant son élection. Il a alors annoncé des augmentations d’impôt pour chaque année du mandat sauf en 2019 (année précédant la prochaine élection municipale…), sachant qu’en 2020, c’est la nouvelle majorité issue des urnes qui en décidera.
En guise de stabilité fiscale promise par le candidat Marc Robert, nous aurons donc vu nos impôts locaux augmenter de 0, 5 % en 2014, de 1,5 % en 2015, de 2,5 % en 2016, de 2,5 % en 2017 et de 2,2 % en 2018.
Pourtant en 2018, la situation financière catastrophique qu’il avait décrite, pour justifier le reniement de sa promesse électorale, n’est plus du tout d’actualité ! En effet son adjoint aux finances a clairement expliqué lors du débat d’orientation budgétaire, en commission comme en conseil municipal, que notre situation était devenue plus sereine et que nos indicateurs étaient maintenant encourageants…
Le budget 2018 de la majorité prévoit notamment : 220 000 € de nouvelle recette nette grâce au nouveau plan de stationnement, 72 000 € de nouvelle recette grâce au transfert de la taxe liée à la gestion des milieux aquatiques et à la prévention des inondations à la communauté d’agglomération, 60 % d’augmentation de notre épargne nette, une amélioration de notre délai de désendettement, une capacité d’endettement devenant confortable d’ici 2 ans, et des prévisions de dépenses d’investissement pour la fin du mandat très supérieures aux prévisions de l’an dernier… Parallèlement, la baisse de notre dotation forfaitaire de l’État, qui était encore de 537 000 € l’an dernier, n’est plus que de 164 000 €.
Il est donc clair qu’en combinant un environnement redevenu favorable à de petits arbitrages supplémentaires dans nos dépenses, Marc Robert pouvait dès cette année cesser d’augmenter nos impôts afin de tenir enfin – bien tardivement ! – son engagement électoral. Il a fait un autre choix, démontrant ainsi que tenir sa parole en la matière n’est pas pour lui une priorité. Malheureusement, on sait aussi que le non-respect de la parole donnée aux citoyens est un facteur d’augmentation de l’abstention…
Ce choix – évitable – d’augmenter encore nos impôts cette année est d’autant plus notable que, sur les 30 villes les plus importantes des Yvelines, seules 4 subissent une augmentation de leurs impôts locaux en 2018 dont Rambouillet. Cette attitude est d’autant plus regrettable que les choix de la même majorité en syndicat intercommunal nous apporteront en outre une augmentation de 12 % de notre facture d’eau !
En tout état de cause, notre maire aura démontré là aux Rambolitains le peu de crédibilité de la sincérité des engagements électoraux qu’il pourrait prendre à l’avenir en matière fiscale…

Tribune du 24  mai 2018

Tribune de mai 2018

A Rambouillet, depuis toujours, la municipalité ne consulte pas les habitants d’un quartier pour choisir les noms de leurs nouvelles rues. Et depuis quelques années, elle se contente d’attribuer quasi-systématiquement des noms de végétaux pour éviter de faire la moindre vaguelette. Désigner des personnages, des lieux, des dates, des évènements historiques pourrait cependant avoir une dimension pédagogique constructive, ce qui n’intéresse malheureusement pas le moins du monde notre actuelle majorité municipale… Dans l’exemple ci-lié, la ville de Sarlat en Dordogne fait, elle, largement appel à ses concitoyens pour les nouvelles désignations de rue. Les habitants de Sarlat ont la chance d’avoir une municipalité qui les considère suffisamment intelligents pour cela !…

https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires%2FArticles%2FArticles&cid=1250280966813

Jean-Luc TROTIGNON
Conseiller municipal
Président du groupe « Rambouillet Renouveau »

 

Tribune de mars 2018 – Parution dans le Rambouillet Infos n°302 –

 

Vente et consommation d’alcool illicites à Rambouillet

 

Avec un titre comme celui-ci, vous vous demandez dans quel endroit mal famé cela a pu se produire. Dans quelle arrière-salle enfumée, dans quelle cave sombre, dans quelle rave-party en forêt ? Et qu’a fait la police ou la mairie ?… Et bien rien de tout cela, puisque c’est au sein même d’un bâtiment municipal que cela s’est produit de fin septembre à fin novembre 2017 !

Lors de la commission culture du 24 novembre, notre président de groupe Jean-Luc Trotignon a indiqué au maire que l’entreprise à laquelle il avait confié depuis la rentrée la gestion du «  Bistrot des artistes  » de La Lanterne, en charge de la restauration des artistes et du public, apparaissait sur le site du tribunal de commerce de Versailles comme n’ayant pas l’autorisation de vendre de l’alcool. Or, depuis septembre, bières, vins et pétillants y étaient servis comme si de rien n’était. Le problème n’était pas seulement administratif, car en cas d’incident consécutif à une consommation d’alcool sur place : accident de la circulation, réaction de crise d’une personne consommant des médicaments contre-indiqués, altercation, mineur servi par erreur… , les responsabilités à assumer auraient pu être extrêmement lourdes.

Face à cette révélation, les réactions du maire et des élus de la majorité en responsabilité sont restées dubitatives. Ils étaient quasi certains que la façon dont les choses étaient contrôlées par la mairie rendait cette éventualité fort improbable. Jean-Luc Trotignon demandant alors que lui soit communiquée la preuve de l’absence de toute anomalie, le maire s’engagea à ce que la légalité de la situation soit vérifiée.

Malgré cette incrédulité en commission municipale, trois jours plus tard, le maire devait prendre en urgence la décision d’interdire la vente d’alcool au Bistrot de La Lanterne, jusqu’à ce que l’entreprise déléguée se mette en règle avec la législation… Ce qui impliquait l’obtention d’une «  licence III  » en bonne et due forme, avec le paiement des frais correspondants et une formation à suivre auprès d’un organisme agréé par le ministère de l’intérieur : un cursus précipité achevé le 7 décembre.
Vous pensez sans doute qu’alors, le maire nous aurait contactés, ou au moins fait savoir que nous avions raison, et nous aurait remerciés d’avoir évité que ne perdure (jusqu’à quand ?…) une situation illicite et à risques, dans un établissement dépendant directement de la gestion municipale ? Il n’en fut rien…

Ne voyant venir aucun élément de réponse, notre président de groupe a relancé la mairie le 10 janvier sans succès. Il a donc fini par poser la question directement au maire lors du conseil municipal du 18 janvier, par le biais d’une question officielle déposée par écrit deux jours avant, à laquelle le maire ne pouvait se soustraire. Et c’est seulement ainsi, près de deux mois après notre alerte, que nous avons eu confirmation publique de ces informations révélant un sérieux problème de gouvernance au sein de la mairie, pourtant la première à exiger de ses administrés le respect des lois et règlements !

Tribune du 2  mars 2018

Le groupe Rambouillet Renouveau est composé de
Jean-Luc Trotignon,
Dominique Santana,
Jean-Pierre Blanchelande