La ville de siècle en siècle

Si une présence humaine est attestée à Rambouillet dès la préhistoire, l’histoire de la ville ne commence pas avant le Moyen-âge.

Un hameau forestier est progressivement remplacé par un bourg qui, lui-même, se transforme en véritable petite ville au 18ème siècle.

En 1763, la population s’élève à 2.167 habitants. Elle progresse régulièrement jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale, atteignant alors environ 7500 habitants.

Aujourd’hui, près de 26 000 Rambolitains sont recensés.

De l’Antiquité au 17ème siècle

 

Pépin le BrefLes traces archéologiques antérieures à l’âge du fer sont rares en Yvelines. On repère pourtant, dans le massif de Rambouillet, l’existence de nombreuses exploitations agricoles d’époque gallo-romaine.

 

 

 

Manuscrit Pépin le BrefÀ Rambouillet même, divers sites témoignant d’une présence humaine dès la préhistoire ont livré quelques vestiges. Mais ce n’est qu’en 768 que le nom de Rambouillet (Rambolitum) apparaît dans un acte de donation par lequel Pépin le Bref donne la forêt d’Yveline, et toutes ses dépendances, serfs et gardes forestiers, à l’abbaye de Saint-Denis, à l’exception de ce qui a déjà été donné à diverses églises et abbayes. Ce manuscrit sur parchemin, en latin, porte la signature autographe du Roi.

 

 

 

 

 

 

Le Moyen-Âge

 

Château de Rambouillet - ArchivesUne première église est mentionnée en 1052, témoignant ainsi de la présence d’une population stable, suffisamment importante. Elle fut probablement reconstruite car les gravures figurant l’ancienne église Saint-Lubin, détruite en 1872, montrent un édifice de la fin du Moyen-Âge.
L’histoire du château commence en 1153 par la mention d’une cour (aula).

En 1368, le chevalier Jean Bernier achète à la famille de Montfort un bâtiment alors qualifié de manoir et hébergement. Il le transforme bientôt en véritable forteresse dont seule subsiste la Grosse tour.

En 1384, le château passe aux mains de la famille d’Angennes, qui en restera propriétaire durant près de trois siècles.

 

Le 16e et le 17e siècle

 

Catherine de Vivonne

Catherine de Vivonne

Sous le règne de  François Ier, Jacques d’Angennes commande quelques embellissements intérieurs et fait aménager les jardins. Le bourg, lui, se dote de remparts qui seront détruits par la suite.

En 1612, la seigneurie de Rambouillet est élevée en marquisat pour Charles d’Angennes dont l’épouse, Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet, tient à Paris un célèbre salon littéraire.

Le financier Fleuriau d’Armenonville acquiert le domaine en 1699.  La tradition lui attribue la création du parc à la française. Le domaine affirme alors son identité et modèle le paysage alentour. Les aménagements hydrauliques des canaux et bassins permettent notamment d’assainir le sol, et des terrains sont gagnés sur les marécages.

 

Du 18ème siècle à nos jours

 

Comte de Toulouse

Comte de Toulouse

En 1706, Louis XIV achète Rambouillet pour son fils, le comte de Toulouse. Ce dernier, le plus jeune des enfants du Roi et de Madame de Montespan, va faire de Rambouillet une terre prodigieuse, véritablement royale ! Royale, elle le deviendra réellement après son acquisition par Louis XVI

 

Le grand siècle de Rambouillet

 

Le comte de Toulouse fait agrandir les communs et entreprend également la modernisation et l’embellissement du château. Son fils, le duc de Penthièvre, s’attache lui à embellir les jardins. Sous leurs seigneuries, divers bâtiments et espaces s’intègrent au bourg mais font partie du domaine.

Le duc de Penthièvre vend le domaine de Rambouillet à son cousin Louis XVI en 1783. De nombreux bâtiments, nécessaires à un château royal, sont élevés et modifient profondément le cœur du bourg.

Une ferme expérimentale et une laiterie d’agrément sont également construites dans le parc. Le bourg se développe et Louis XVI crée les faubourgs de Pierre Fitte et de la Garenne, au sud, ainsi que celui de Groussay, à l’ouest.

L’espace urbain se négocie alors entre le Roi et les habitants.

Archives historiques - Château de Rambouillet parc et jardin

Archives historiques - Château de Rambouillet parc et jardin

Le 19e et le 20e siècle

 

Passée la Révolution, Napoléon Ier entreprend une réfection complète du château et du parc et fait construire le palais du Roi de Rome.

Repas présidentielSous la Restauration, la famille royale reprend l’habitude de brefs séjours à Rambouillet. Mais après l’abdication de Charles X au château, en 1830, la ville s’endort.

Elle renaît, en 1849, avec l’arrivée du chemin de fer. La révolution industrielle marque alors la fin de l’exploitation agricole des coteaux. La bourgeoisie d’affaires et industrielle y édifie des villas urbaines cossues.

Dès 1880, les présidents de la République reprennent la tradition des chasses à Rambouillet, et en 1896, Félix Faure transforme le château en résidence présidentielle.

La ville aujourd’hui

Le centre ancien se caractérise par l’alignement de maisons de ville au caractère traditionnel. En s’éloignant du cœur de ville, l’habitat prend une forme résidentielle-pavillonnaire.

La ville poursuit sa croissance, marquée par quelques créations architecturales de qualité. Les quartiers périphériques sont issus d’anciens hameaux. À l’est, le quartier de La Louvière est “séparé” du centre-ville par la ligne de chemin de fer. Le paysage rambolitain est en effet fortement marqué par deux coupures, la voie ferrée et la Nationale 10, déviée en 1956 au-delà du quartier de La Louvière.
Ce dernier présente un habitat mixte, pavillonnaire et collectif, typique des années 1950-1960 et des zones d’urbanisation prioritaire.

Quant aux quartiers de Groussay et Grenonvilliers, de petits ensembles composés de bâtiments collectifs leur donnent une image de banlieue.

À l’extrémité est du territoire communal, des quartiers beaucoup plus récents sont constitués de zones exclusivement pavillonnaires.