Tribunes libres de Juin 2019

Parution dans le Rambouillet Infos n° 312

Marie Anne Polo de Beaulieu - David Jutier

Budget 2019 : l’écologie et l’environnement, grands oubliés.

Les exercices budgétaires se suivent et se ressemblent à Rambouillet. L’équipe municipale se refuse toujours à engager des mutualisations intercommunales ambitieuses (à commencer par le pôle culturel), à revendre le Relay du Château qui abrite l’hôtel Mercure, et à examiner le coût de la délégation de nombre de services : le stationnement par Urbis, la restauration collective par Sodexo, l’eau potable par la Lyonnaise, l’assainissement par Véolia. Faute de changement de logique, les investissements de 2019 ne seront permis que par un prélèvement important de 5,7 millions d’euros sur les réserves, qui chuteront de moitié, et par un nouveau recours à l’emprunt. Rappelons qu’à Rambouillet, le produit fiscal par habitant de la taxe d’habitation est déjà en moyenne 43 % plus élevé que dans les villes de même taille. Le produit fiscal par habitant de la taxe foncière est quant à lui supérieur de 29 %. Peut-on en dire autant des équipements de la ville et des services rendus à la population ?

Alors que le gouvernement poursuit son désengagement auprès des communes, et que les dotations de l’État continuent à baisser dangereusement, la politique financière de l’équipe en place n’est pas soutenable. En 2018, seuls 55 % des investissements prévus ont été effectivement réalisés, et les dépenses du quotidien sont fortement contraintes.

De plus, l’absence de l’écologie dans ce budget contredit les attentes réaffirmées le 26 mai dernier par les Rambolitaines et les Rambolitains, qui ont placé la liste de Yannick Jadot en seconde position et la liste soutenue par le maire actuel en quatrième. Il est temps que Rambouillet fasse sa part pour le climat, que l’écologie guide les choix locaux en matière d’urbanisme (isolation,préservation des zones agricoles et naturelles,place de la nature en ville), de transports(circulations cyclables mieux réparties et sécurisées, trottoirs praticables, plan deco-voiturage…) et d’économie locale. Les transitions à mener sont nombreuses aussi en matière d’énergies renouvelables sur le territoire. Des mesures simples mais à l’impact fort peuvent également être prises très vite, comme l’augmentation de la part du bio dans la restauration scolaire, pour viser les100 % dans les trois ans. On le voit, l’équipe municipale qui prendra la suite en 2020 aura de grands chantiers à ouvrir.

Marie Anne POLO DE BEAULIEU, David JUTIER