Tribunes libres de Septembre 2019

Marie Anne Polo de Beaulieu - David Jutier

Parution dans le Rambouillet Infos n° 313

 

L’urgence climatique à Rambouillet comme partout dans le monde

Encore cet été les records de température ont été battus à Rambouillet comme ailleurs, avec des conséquences inédites dans nos régions : incendies des champs prêts à être moissonnés à Rambouillet le 25 juillet, comme à Poigny-la-Forêt et dans toute l’Île-de-France. Il est assez hallucinant de constater que les agriculteurs ne peuvent plus moissonner sans risquer d’affronter un incendie. Qui aurait imaginé cela en France il y a encore dix ans ? Les conséquences du dérèglement climatique sont désormais bien palpables à Rambouillet et dans le sud-Yvelines.

Face à cela, Rambouillet doit faire sa part pour que les champs ne passent plus du rose glyphosate vu au Perray-en-Yvelines ce printemps au noir brûlé en été. Depuis 2014 et les 30 000 € dépensés pour la réalisation d’un bilan carbone, nous connaissons les activités les plus productrices de CO2 dans le sud-Yvelines : déplacement des personnes en premier lieu (28 % du CO2 émis),chauffage des bâtiments professionnels(20 %), production et transport de l’alimentation(17 %) et chauffage résidentiel (14 %). Aucune suite n’a été donnée à ce bilan, aucune action engagée ni par la communauté d’agglomération ni par l’équipe municipale de Rambouillet.

Nous sommes effaré·e·s de ce manque de clairvoyance et de volonté politique municipale et communautaire face à l’évidence de l’urgence climatique. Partout dans le monde et à tous les échelons une prise de conscience se construit. Comment se fait il que ce ne soit pas le cas à Rambouillet ? Les citoyennes et les citoyens sont en droit d’exiger des actions fortes en matière de transports (amélioration des transports en commun et à la demande, et des circulations douces), de relocalisation de la production des aliments et de végétalisation de notre alimentation, de développement des énergies renouvelables et d’isolation des bâtiments et des habitats. Ces solutions sont connues, le cabinet de conseilles a détaillées et chiffrées dans un rapport précis qui dort sans doute au fond d’un tiroirà la mairie ou à l’agglomération. Elles sont bénéfiques pour le climat, pour notre qualité de vie à Rambouillet comme pour la richesse de notre territoire. L’heure n’est plus à de nouvelles concertations qui n’ont pour but que de repousser les actions aux calendes grecques. Nous savons ce qu’il faut faire, il est temps d’agir.

Marie Anne POLO DE BEAULIEU, David JUTIER