La ville de Rambouillet a connu un drame sans précédent avec le lâche assassinat de Stéphanie, fonctionnaire de police du commissariat de Rambouillet. Conformément à la volonté de sa famille, un hommage simple et sobre a été rendu. Nous voulions protéger ses proches et empêcher toute instrumentalisation. Au nom de la municipalité, je tiens à remercier les nombreux citoyens qui se sont déplacés lors de l’hommage. Stéphanie faisait partie de notre famille rambolitaine, mais aussi de celle de l’institution policière. Je déplore la normalisation de certains comportements et discours à l’encontre de nos forces de l’ordre qui sacrifient leur vie pour celles des autres. Combien d’autres drames doivent encore se produire pour que l’on prenne en compte les inquiétudes et les souffrances de ces héros au quotidien ?
En s’attaquant à une fonctionnaire de police, ce sont les valeurs fondamentales de la République qui sont visées pour prôner des concepts antagonistes et barbares. N’oublions jamais que ces valeurs nous sont enviées chaque jour à travers le monde. J’en appelle aussi au bon sens de chacun. Ne faisons ni amalgame ni raccourci. Athées, juifs, chrétiens et musulmans, restons unis. Ce n’est pas la religion qui tue, c’est l’homme, son interprétation et ses dérives. Personne ne doit être stigmatisé. La lutte commune doit être contre le fanatisme de tout ordre. La municipalité tient aussi à saluer la mémoire de Justin, jeune sapeur-pompier de 19 ans. Reconnu pour son professionnalisme et ses grandes qualités humaines, son engagement quotidien pour la ville restera dans nos cœurs à jamais. Nos pensées quotidiennes vont à leurs proches.
Après plus d’un an de restrictions, les commerces, les bars, les cafés, les restaurants et les activités culturelles et sportives rouvrent. Nous revivons enfin ! Un nouveau souffle pour les Rambolitains, auquel nous participons activement. Convaincus de la nécessité des activités culturelles pour s’évader, tisser du lien et apprendre sur le monde et soi-même, la municipalité et les services de la ville ont travaillé pour préparer la réouverture de ces activités et proposer une offre culturelle diversifiée aux Rambolitains (parcours poétique, lectures dans les jardins, animations du musée Rambolitrain…). La culture ne doit pas être une barrière.
Tout le tout public, nous espérons renforcer l’intérêt des Rambolitains pour la culture. Je tiens à vous informer que nous avons fait adopter une convention de partenariat pour intégrer l’offre culturelle des établissements municipaux, comme le Rambolitrain, dans le Pass Culture. Celui-ci permet aux jeunes de 18 ans de profiter d’un montant de 300 euros pour les dépenses dédiées au secteur culturel. Mais l’évasion du corps et de l’esprit passe aussi par les activités sportives. Je veux témoigner de la fierté de la municipalité envers nos associations sportives qui ont été extraordinaires pendant cette période difficile.
Véronique Matillon – Maire de Rambouillet
Vous êtes nombreux à affirmer que vivre à Rambouillet est une chance, sinon un privilège, envié par beaucoup. Riche de son patrimoine historique, bénéficiant d’un environnement exceptionnel par sa forêt, ses parcs, espaces verts, massifs fleuris, Rambouillet, c’est la ville à la campagne avec sa douceur de vivre. Chaque jour, les agents de la propreté urbaine, des espaces verts, les jardiniers, mettent tout en œuvre pour améliorer notre cadre de vie. Mais force est de constater que les moyens engagés pour valoriser l’image de notre ville, pour ses habitants et ses visiteurs, sont trop souvent contrecarrés par des incivilités.
Ces manquements aux règles de comportement en société sont largement répandus. Multiformes, ils s’appliquent à tous les publics et ne sont pas le fait d’une catégorie plutôt que d’une autre. Comme s’en inquiète l’association des Maires de France, ils traduisent une dégradation du « bien-vivre ensemble ».
Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Cette maxime résume ce qui devrait fonder la vie en société : le RESPECT. Celui que l’on doit aux autres, mais aussi à soi-même. Ce n’est pas se grandir que de commettre une incivilité par provocation, revendication ou indifférence aux autres.
Parmi les plus criantes, sources d’une exaspération grandissante, viennent les incivilités qui concernent le partage de l’espace public avec un impact en matière d’hygiène, propreté, dégradations de biens publics, encombrements de la voie publique…
Alors qu’avec la crise sanitaire, on n’a jamais autant parlé de civisme, solidarité, résilience, environnement… on assiste ces derniers mois, y compris à Rambouillet, à une multiplication des actes d’incivilités. Prévenir, lutter contre ces agissements est une mission du quotidien. Dès lors que la limite du supportable est franchie, au-delà des coûts engendrés pour la collectivité, s’instaure une corrélation entre incivilités et sentiment d’insécurité.
Au moment où nous travaillons aux grands projets en pensant l’avenir de Rambouillet et son environnement, nous ne pouvons plus tolérer le comportement d’usagers irrespectueux du bien public. Ce serait faire offense à la très grande majorité des habitants vertueux qui respectent la règle commune.
Ces dernières années, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées et devront se poursuivre. Malheureusement, là où la pédagogie trouve ses limites, une démarche de fermeté vis à vis des contrevenants s’imposera avec, désormais, une application plus stricte de la loi.
Lutter contre les incivilités relève d’un véritable défi pour notre société. Eliminer les incivilités, c’est garantir le bien vivre ensemble. ENSEMBLE, adoptons au quotidien les bons comportements pour maintenir, à Rambouillet, un cadre de vie agréable et respectueux de chacun.
Alain Cintrat – 1er adjoint au Maire