Tribunes d’expression libre – novembre 2023

Tribune d’expression libre de Rambouillet Ensemble vers l’avenir

Parution dans le Rambouillet Infos n° 331

 

Une mandature dynamique pour les Rambolitains

Avant tout propos, je tenais avec mon équipe à vousadresser un message sincère et franc concernant la récente augmentation des impôts locaux. Nous comprenons vos inquiétudes et nous les partageons, surtout dans le contexte actuel. Permettez-moi de vous rappeler, toutefois, que cette décision difficile a été prise après de nombreuses tentatives pour obtenir, ne serait-ce qu’un brin de compréhension ou d’empathie de la part du gouvernement envers les élus locaux et les habitants. Notre ville occupe une place particulière sur le territoire et en tant que ville moyenne et centrale, sa situation est incomparable avec celles d’autres villes qui n’ont pas besoin d’augmenter la fiscalité.

Malheureusement l’opposition locale a passé plus de temps à faire de la communication que d’œuvrer activement auprès de l’Etat, à nos côtés, pour obtenir des solutions concrètes. Est-ce utile de rappeler que ceux qui sont les premiers à critiquer cette hausse, sont les premiers suiveurs des responsables de la situation au niveau national ? Il est toujours plus simple de s’opposer que d’être en position de responsabilité.
Prenons de la hauteur, majorité et opposition doivent être unies sur ce sujet pour le bien commun.

Pour autant, la gestion de la commune doit continuer et en ce qui concerne notre engagement auprès de la ville de Rambouillet, nous allons lancer une nouvelle campagne de travaux du quotidien pour moderniser et entretenir notre voirie vieillissante. Parmi cette nouvelle campagne ambitieuse, figure la requalification de l’espace public entre le Lycée Bascan et la place Felix Faure pour un montant d’un million d’euros. Un projet phare pour la sécurité et la modernisation de nos rues. Nous prévoyons, si les conditions nous le permettent, plusieurs milliers de mètres linéaires (ml) de traitement de voirie l’année prochaine. Un effort considérable qui vient s’ajouter aux travaux de voirie récemment effectués : Rue Dubuc (réfection de la bande de roulement sur 405 ml, création d’un contre-sens cyclable, création d’un plateau devant l’école du centre), rue du Racinay (mise aux normes de 6 passages piétons, abaissement des bordures, réfection de la couche de roulement sur 440ml, réfection du parking à proximité de l’école Bel-Air), rue des Fontaines (réfection de la couche de roulement sur 960 ml, abaissement des bordures), rue de Clairefontaine (création piste cyclable bidirectionnelle de 3 mètres de large), campagne d’enrobés sur 850m2. Sans compter les reprises de marquages au sol sur les rues de la Motte, Providence, Dechy et Gambetta…

D’une manière générale, et comme je le rappelle souvent aux services de la ville de Rambouillet, je souhaite que ce mandat réponde aux besoins et attentes des Rambolitains : voirie, environnement, convivialité, sécurité, dynamisme, …

C’est pourquoi nous nous sommes battus ardemment pour voir de nouveau se construire un vrai cinéma en lieu et place de l’ancien, alors même que ce projet relève du secteur privé. Sa construction débutera normalement au premier semestre 2024.

C’est pourquoi nous avons engagé le renouvellement inédit de notre éclairage public, plaçant Rambouillet comme un exemple en Île-de-France. La quasi-majorité des grands travaux pour la transition écologique ont été menés dès le début du mandat. Je le dis aux Rambolitains : nous avons engagé la ville de Rambouillet vers les économies d’énergie et le respect de l’environnement, bien avant la crise énergétique dès notre arrivée aux responsabilités.

C’est pourquoi nous avons beaucoup travaillé pour pouvoir accueillir le très célèbre Paris-Brest-Paris, faisant de Rambouillet une ville sportive et internationale qui compte.

Citons aussi les réhabilitations énergétiques d’ampleur que nous réalisons dans nos écoles, la parole donnée aux Rambolitains au travers des budgets participatifs, le renforcement significatif de notre police municipale et la mise en place progressive de pistes cyclables. Toutes ces concrétisations se sont faites en réponse aux demandes des Rambolitains qui souhaitent aller vers plus d’écologie, plus de sécurité, plus de cohésion et de dynamisme.

Nous sommes conscients que d’autres sujets sont importants pour les Rambolitains comme la santé et en tant que professionnelle de santé moi-même j’y suis très sensible. Nous travaillons au renforcement de l’offre de soin, main dans la main avec l’Hôpital et la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) à qui nous avons mis à disposition un local à titre gracieux. La ville de Rambouillet, a pu favoriser l’arrivée de 4 médecins hospitaliers, dont 1 interne rien qu’en 2022. Ils ont ainsi pu accéder à un logement de la SEMIR. Il faut bien comprendre que les déserts médicaux
relèvent d’un manque de médecins diplômés en France, du fait du numérus clausus, et non d’un manque d’infrastructures sur place. D’ailleurs les maisons de santé sont pour nombreuses d’entre elles vides !

N’oublions pas non plus les interrogations des Rambolitains concernant les constructions de logements. Tout comme pour la fiscalité, nous aurions apprécié que les élus de l’opposition proches du gouvernement puissent faire entendre notre voix. De notre côté, nous avons saisi plusieurs fois les autorités pour leur faire part de nos inquiétudes et de celles des Rambolitains.

Nous plaçons au cœur de notre action la qualité de vie pour tous et nous défendons une vision équilibrée d’un urbanisme qui protège notre patrimoine. Nous limitons les projets immobiliers et intégrons dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme des critères d’harmonie architecturale et de végétalisation des nouvelles constructions.

Par ces mots, je tenais avec mon équipe à témoigner de ma plus grande fidélité envers les Rambolitains et malgré le contexte difficile pour chacun d’entre nous, nous essayons de répondre au mieux aux attentes des Rambolitains.

 

Véronique Matillon – Maire de Rambouillet

 


Rambouillet assume ses responsabilités, l’État se décharge des siennes

Depuis 2012, nous subissons années après années une diminution ininterrompue de nos ressources. Entre 2013 et 2023, l’État nous a ponctionné 22,2 M€. C’est quatre ans d’investissements, évaporés. Depuis, tous les ans, nous perdons 2,7 M€ par an.

De plus, depuis 2011, l’État nous a ponctionné 9,3 M€ afin d’aider les communes le plus pauvres. C’est encore deux ans d’investissements évaporés. Depuis tous les ans, nous perdons 1,1 M€ par an.

Nous avons donc perdu six années d’investissements, ce qui a considérablement freiné notre plan de rénovation et d’isolation des bâtiments publics, écoles, équipements sportifs, salles communales.

Pour réagir à ce coup de massue, nous avons fourni des efforts considérables pour réduire nos frais de fonctionnement (encore -10% cette année). Nous avons agi sur tous les leviers pour réduire les dépenses sans diminuer la qualité de nos services.

A ce premier coup de massue s’est ajouté en 2022 l’explosion des coûts de l’énergie. Nous avons mis en œuvre immédiatement un plan drastique d’économie d’énergies qui nous a permis de réduire de – 17% notre consommation d’électricité et de – 19% notre consommation de gaz. Malgré cela, notre facture énergétique a été multipliée par quatre.

Pour équilibrer notre budget, qui est une obligation que  l’État ne s’impose pas, nous avons perdu la dynamique des recettes de la taxe d’habitation. Il ne reste comme levier que la taxe sur le foncier bâti qui ne concerne que les propriétaires. Cela provoque une  inégalité devant l’impôt imposée par l’État que nous assumons, pour son compte.

Maintenant, en responsabilité, nous continuons à préparer l’avenir. Ainsi, après avoir lancé le plan de rénovation totale de l’éclairage public, nous accélérons le plan de rénovation de nos bâtiments notamment de nos écoles. Le centre de loisirs de la Clairière sera livré au premier semestre 2024. Nous doublons le budget de rénovation des voiries. Nous referons en 2024 la voirie et les trottoirs entre la place Félix Faure et le carrefour du Lycée Bascan. Nous renforçons notre budget de la sécurité publique. Nous accompagnons la reconstruction du cinéma. Nous renforçons l’aide sociale et notre politique vers la petite enfance.

En responsabilité, nous continuons à investir car c’est précisément la réponse à apporter dans ce contexte. En responsabilité, malgré ces pertes de recettes, nous remplissons le mandat que vous nous avez confié avec prudence et détermination, et ainsi, agissons pour notre bien de celui de nos enfants.

 

Thomas Gourlan - 3e adjoint au Maire

Thomas Gourlan